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  5. 2009

Le viol comme arme de guerre

Publié le 29 avril 2009 Mis à jour le 29 septembre 2023

29 avril


en collaboration avec le Pôle Bernheim d'études sur la paix et la citoyenneté
une soirée de deux conférences-débats autour du thème

Salle Henri Janne
Institut de Sociologie de l'ULB
(15e étage), 44, avenue Jeanne
1050 Bruxelles

Véronique Nahoum-Grappe
(EHESS et Centre Edgar Morin)

« Anthropologie de la violence et différence des sexes : les viols dans les guerres de la fin du XX° siècle »

Résumé

Les sciences sociales peuvent-elles aider à définir l'usage des violences sexuelles en temps de guerre ? En quoi les femmes sont -elles « un ennemi » à traiter de façon particulière ? Le sadisme est-il une perversion individuelle dissymétrique, « genrée » ? La cruauté extrême serait-elle, sous certaines conditions, la performance du groupe ? ou même, l'esthétique d'une culture de la virilité ? Y-a-t-il la possibilité d'un usage politique de la cruauté, son instrumentalisation ? Comment comprendre enfin que le viol puisse être « une arme de guerre » en pleine fin du XX° siècle, en Europe et ailleurs » ?

Bio/Bibliographie

Véronique Nahoum-Grappe est anthropologue à l’EHESS. Au sein du CETSAH (Centre d’études transdisciplinaires, Sociologie, Anthropologie, Histoire), ses recherches s’orientent vers l’anthropologie des pratiques corporelles et de la différence des sexes dans notre société contemporaine.

  • 2005, « Balades politiques », entretiens avec Jean-Christophe Marti, Les prairies ordinaires, Coll. Contrepoints, 237 p.
  • 2003, Du rêve de vengeance à la haine collective, Paris, Buchet/Chastel, 179 p.
  • 2003, « La guerre, ce comble du réel, cet excès d’imaginaire », 14/18, « Le Sabre et l’Eprouvette l’invention d’une science de guerre 1914-1939 » , 6, Paris, ed. Noesis, p. 245-253.
  • 2002, “The Anthropology of Extreme Violence: the Crime of Desecration”, International Social Science Journal, "Extreme Violence", 174, p. 449-557. 997, Le Féminin, Paris, Hachette.

Patrick Vassort
(Université de Caen)

« Corps de femmes, champs de bataille »

Résumé

L’expérience du viol ou de l’agression sexuelle est évidemment traumatisante au point où la vie ne se « reconstruit » jamais réellement. Il est d’autant plus difficile de réussir cette reconstruction que nos sociétés n’admettent qu’avec difficulté la situation de domination que les femmes subissent et ne cherchent pas à analyser, à comprendre, les raisons de cette domination.
Le viol en tant qu’acte délictueux, est une appropriation physique et symbolique du corps d’autrui mais, au-delà de cette appropriation singulière, le viol en temps de guerre peut avoir différentes significations différentes causalités. Du désir incontrôlable du soldat, jusqu’aux stratégies militaires et politiques, il fait du corps de la femme et de la femme elle-même un étrange et terrible champ de bataille.

Bio/Bibliographie

Patrick Vassort est sociologue et smître de conférences HDR à l'Université de Caen. Il est directeur de publication de la revue Illusio et a co-dirigé le Dictionnaire des risques, Paris, Armand Colin, 2007. Il a publié Football et politique. Sociologie historique d’une domination, Paris, La Passion, 1998, La Crise de l’Université française. Traité critique contre une politique de l’anéantissement, (avec Nicolas Oblin), Paris, L’Harmattan, 2005, Epistémologie. Le cas de la sociologie du sport, Paris, L’Harmattan, 2007. Vont bientôt paraître :
Siegfried Kracauer ou le refus du carnaval, Bellecombes-en-Bauges, Le Croquant et Le Totalitarisme au XXIe siècle, Bellecombes-en-Bauges, Le Croquant.