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  5. 2011

Que répondre à Virginia Woolf ?

Publié le 12 septembre 2011 Mis à jour le 29 septembre 2023

12 septembre

Isabelle Stengers
(Université libre de Bruxelles)

Discutantes:
Anne Morelli (Université libre de Bruxelles)
Marcelle Stroobants (Université libre de Bruxelles)
et avec la participation de Benedikte Zitouni, (Université libre de Bruxelles)
Salle Henri Janne (15è étage)

Résumé

Les femmes ne sont jamais contentes. À témoin, Virginia Woolf qui appela les femmes à se méfier de l'offre généreuse qui leur était faite : pouvoir, comme les hommes, faire carrière à l'université. Il ne faut pas, écrivit-elle, rejoindre cette « procession d'hommes chargés d'honneurs et de responsabilités » ; méfiez-vous de ces institutions où règnent le conformisme et la violence.
Vinciane Despret et Isabelle Stengers se sont posés la question : qu'avons-nous appris, nous les filles infidèles de Virginia qui avons, de fait, rejoint les rangs des « hommes cultivés » ? Et comment prolonger aujourd'hui le cri de Woolf, « Penser nous devons », dans une université désormais en crise ?
Ces questions, elles les ont relayées auprès d'autres femmes. Leurs témoignages ont ouvert des dimensions inattendues. Elles ont raconté des anecdotes, des perplexités, des histoires, des événements ou des rencontres qui les ont rendues capables non seulement de dire non et de résister, mais de continuer à penser et à créer dans la joie et dans l'humour. Et surtout, ces femmes, comme toujours, ont fait des histoires...

Bio/bibliographie

Isabelle Stengers est chargée de cours à l'Université de Bruxelles. Ses travaux ont d’abord porté sur le problème de la physique confrontée au problème de l'irréversibilité, (avec I. Prigogine La nouvelle alliance, 1979, et Entre le temps et l'éternité, 1988), puis sur la question des sciences modernes (L'invention des sciences modernes, 1993, et Histoire de la chimie, 1993, écrit avec B. Bensaude-Vincent). Ses recherches ont également porté sur la diversité des sciences, sur leurs rapports conflictuels, sur leur rôle social, économique et politique. Cette réflexion sur les sciences s'est élargie, avec la notion de pratique et d'écologie des pratiques, à l'ensemble des activités collectives productrices de savoirs (Cosmopolitiques, 1997, La Vierge et le neutrino, 2006). Elle explore d'autre part les possibilités d'une pragmatique spéculative, tant dans le domaine politique (La sorcellerie capitaliste, avec Philippe Pignarre, 2005; Au temps des catastrophes, 2009) que proprement philosophique (Penser avec Whitehead, 2002). Toujours dans la même perspective, elle vient de publier Les faiseuses d’histoires avec Vinciane Despret.