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L’appropriation du vulgaire. Genre et classe dans le travail pornographique

Publié le 18 novembre 2014 Mis à jour le 25 septembre 2023

18 novembre

Mathieu Trachman
(Institut national d’études démographiques, Paris)

ULB, Institut de Sociologie, Salle Henri Janne (15ème étage), Bâtiment S
Avenue Jeanne, 44, 1050 Bruxelles

Abstract
Pourquoi s’investir dans la pornographie ? Si les profits économiques, ou la facilité d’avoir des rapports sexuel sont des explications souvent avancées, elles occultent les appartenances de celles et ceux qui font de la pornographie et les intérêts symboliques du métier. L’investissement dans une profession discréditée est un coup de force qui suppose à la fois des ressources pour s’approprier une catégorie illégitime et les raisons de s’investir dans une activité qui ne semble pas nécessairement désirable. La difficulté à faire fructifier les capitaux scolaires et professionnels, une carrière sexuelle spécifique sont des éléments importants. Mais c’est aussi l’appropriation du vulgaire, et les jeux avec les rapports de classe et de genre que cela permet, qui est au centre du métier.

Biographie
Mathieu Trachman est sociologue, chargé de recherche à l’Ined. Il a récemment publié Le travail pornographique. Enquête sur la production de fantasmes, La Découverte, 2013, et, avec Rostom Mesli, « Parias sexuels », Genre, sexualité et société, n° 11, 2014.