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Ce que l’art fait à l’amour. Les effets genrés de l’écriture sur la vie conjuguale des écrivain-e-s

Publié le 6 octobre 2015 Mis à jour le 29 septembre 2023

6 octobre

 

En collaboration avec le Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains (LAMC)

Kaoutar Harchi
(Sorbonne-Nouvelle / Paris-Descartes)

Salle Henri Janne, Institut de Sociologie (15e étage), Bâtiment S
Avenue Jeanne, 44, 1050 Bruxelles

Abstract
Dans le cadre d’une enquête réalisée auprès d’écrivain-e-s ayant publié au moins trois romans à compte d’éditeurs – engagés donc dans la construction progressive et longue d’une carrière littéraire – il s’agit de comprendre dans quelles mesures et selon quelles manières la condition littéraire influe, selon une logique genrée, sur les expériences sentimentales des écrivain-e-s. Dans un premier temps, il sera question de mettre en perspective les difficultés méthodologiques rencontrées, cristallisées par la dimension intime de notre enquête ayant engendré, de la part des enquêté-e-s, un posture caractérisée soit par la survalorisation soit par l’inhibition de soi. Dans un second temps, je montrerai que l’organisation de la vie conjugale des écrivain-e-s est fondée sur une inégalité genrée qui implique, pour les femmes, un coût social de la création supérieur, observable tant sur le plan des pratiques que sur le plan des assignations sexuées symboliques.

Biographie
Kaoutar Harchi est docteure en sciences sociales, chercheure associée au laboratoire du Cerlis (Sorbonne-Nouvelle / Paris-Descartes). Sa thèse a porté sur la reconnaissance littéraire des écrivains algériens francophones en France, entre 1950 et 2009.