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Dieu dans la rue » ou « Printemps français » ? Retour sur la Manif pour Tous

Publié le 11 novembre 2015 Mis à jour le 29 septembre 2023

11 novembre


Table ronde

Grande salle du CIERL, Avenue Roosevelt 17 – 1050 Bruxelles

Organisé avec le CIERL et le CEVIPOL.
Dans le cadre de l’Année de la France de l’ULB et de l’ARC Sex&Pil (Révolution sexuelle et (dé)pilarisation de 1960 à 2000 : Une spécificité belge ? Contribution à une histoire des normes de genre et de sexualité), avec la collaboration de la Friedrich-Ebert-Stifung.

Participants
Gaël Brustier (Université libre de Bruxelles)
Mary Anne Case (University of Chicago), à confirmer
Eric Fassin (Université Paris VIII)
Josselin Tricou (Université Paris VIII)

Modération
David Paternotte et Cécile Vanderpelen (ULB)

Abstract
Les débats sur le Mariage pour tous et les oppositions que ceux-ci ont engendrées ont constitué un moment clé de la vie politique et sociale française des dernières années. Celui-ci interroge certains des principes de la République française, en particulier dans son rapport à la religion et la laïcité, ainsi qu’à la nation. Ils ont aussi reconfiguré l’espace du débat public et politique en France, notamment par l’émergence d’un nouvel acteur qui semble durablement installé dans le paysage politique et social, La Manif pour tous. Ces événements témoignent aussi d’une transformation de la parole publique des catholiques en France, qui se traduit par une présence plus accrue (même si moins clairement portée par la hiérarchie ecclésiastique).
Cette table-ronde souhaite revenir sur ces événements récents. Ceux-ci ont en effet surpris plus d’un observateur et ébranlent l’image de la France comme pays des droits humains et de la laïcité. Ils participent peut-être à une reconfiguration du paysage politique.

Biographies
Gaël Brustier
, docteur en science politique (Université de Strasbourg, 2009), est également collaborateur scientifique du CEVIPOL. Il est l’auteur de Le Mai 68 conservateur, que restera-t-il de La Manif pour tous ? (Paris, Le Cerf, 2014), une enquête sur les origines du mouvement anti mariage gay qui s’est déroulé en France en 2013. Prenant sa source dans les mutations du monde catholique comme dans la crise que connait la droite française après 2012, il donne naissance, selon lui, à un authentique mouvement conservateur. Il a également collaboré à l’ouvrage collectif Gender as symbolic glue (Friedrich Ebert Stiftung/FEPS, 2015).

Mary Anne Case is the Arnold I. Shure Professor of Law at the University of Chicago Law School. A graduate of Yale College and the Harvard Law School, she studied at the University of Munich; litigated for Paul, Weiss, Rifkind, Wharton and Garrison in New York; and was professor of law and Class of 1966 Research Professor at the University of Virginia before joining the Law School faculty. She was a Visiting Professor of Law at the Law School in autumn of 1998 and at New York University during the 1996–97 academic year and the spring of 1999. She has also served as Bosch Public Policy Fellow at the American Academy in Berlin for the spring of 2004, Crane Fellow in Law and Public Affairs at Princeton University for the 2006–07 academic year, and Samuel Rubin Visiting Professor at Columbia Law School for the spring of 2013. Among the subjects she has taught are feminist jurisprudence, constitutional law, regulation of sexuality, marriage, family law, sex discrimination, religious freedom and European legal systems. She is the convenor of the Workshop on Regulating Family, Sex and Gender. While her diverse research interests include German contract law and the First Amendment, her scholarship to date has concentrated on the regulation of sex, gender, and sexuality, and on the early history of feminism.

Éric Fassin est professeur à Paris VIII (Département de science politique et Département d’études de genre, qu’il co-dirige), et chercheur au Laboratoire d'études de genre et de sexualité (LEGS, CNRS/Paris 8/Paris Ouest). Sociologue engagé, il analyse la politisation des questions sexuelles et raciales, en France et aux États-Unis, et leurs croisements, en particulier en matière d’identité nationale et d’immigration en Europe. Membre du collectif Cette France-là (4 volumes sur la politique d’immigration, 2008-2012), il a notamment publié L’inversion de la question homosexuelle (Amsterdam, 2005), De la question sociale à la question raciale ? (co-dir. avec D. Fassin, La Découverte, 2006), Discriminations : pratiques, savoirs, politiques (co-dir. avec J.-L. Halpérin, La Halde/La Documentation française, 2008), Le sexe politique. Genre et sexualité au miroir transatlantique (éd. EHESS, 2009), Hommes, femmes : quelle différence ? (avec V. Margron, Salvator, 2011), Démocratie précaire. Chroniques de la déraison d’État (La Découverte, 2012), Roms & riverains. Une politique municipale de la race (avec C. Fouteau, S. Guichard et A. Windels, La Fabrique, 2014), réédition et postface d’Herculine Barbin dite Alexina B. (de Michel Foucault, Gallimard, 2014), Gauche : l’avenir d’une désillusion, Textuel, 2014.

Josselin Tricou est professeur de philosophie en lycée, doctorant contractuel avec mission d’enseignement au département de science politique de l’université Paris 8, et rattaché au laboratoire LEGS (UMR 8238). Il a écrit plusieurs articles à paraître sur la mobilisation des catholiques contre le projet de loi français d’extension du mariage aux personnes de même sexe : « Un bloggeur dans la manif pour tous, consécration d’une autorité identitaire et diffusion catholique d’une dénonciation », Sextant ; « La cathosphère au cœur de débat sur le mariage pour tous, la montée en puissance de nouvelles autorités religieuses ? », Tic&société ; « Combat culturel, nouvelle évangélisation ou auto-prosélytisme ? Des prêtres à l’épreuve de La Manif pour tous » in F. Kaoues & M. Laakili (dirs.), Prosélytismes religieux, CNRS éditions.