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Le gouvernement des corps séropositifs. La pénalisation de la transmission sexuelle du VIH en Belgique et ailleurs

Publié le 12 janvier 2016 Mis à jour le 22 septembre 2023

12 janvier

Charlotte Pezeril
(Université Saint-Louis Bruxelles)

Salle 15.215, Institut de Sociologie (15e étage), Bâtiment S
Avenue Jeanne, 44, 1050 Bruxelles


Abstract
Cette communication vise à comprendre la vague de pénalisation de la transmission sexuelle du VIH qui, depuis le tournant des années 2000, touche des pays jusque-là épargnés (notamment le Canada, la Grande-Bretagne, la France et la Belgique), à un moment où le VIH entre dans le champ des maladies chroniques grâce aux traitements antirétroviraux efficaces. Afin de saisir plus finement les articulations entre le global et le local du recours au droit et les mobilisations qu’il entraîne, cette communication propose une analyse ethnographique du procès de Huy, constituant la première condamnation pour transmission sexuelle du VIH en Belgique en 2011. Ce procès montre comment les rapports sociaux de sexe, de « race » et de classe structurent les échanges, rendant incontournable l’analyse intersectionnelle, et comment finalement se constitue un « gouvernement des corps séropositifs » basé sur une nouvelle responsabilité sérologique.

Biographie
Après un doctorat d'anthropologie sur les dynamiques de marginalisation d'une communauté musulmane du Sénégal (publié en 2008 : Islam, marginalité et mysticisme : les Baay Faal du Sénégal, Paris, L’Harmattan, collection « Anthropologie critique »), Charlotte Pezeril s’intéresse aux processus de stigmatisation et de discrimination des personnes vivant avec le VIH en Belgique. Directrice scientifique de l’Observatoire du sida et des sexualités, elle publie divers articles sur ces thématiques, notamment dans African Diaspora, Sociologie Pratique, Ethnologie française.